La religion pure et sans tache devant notre Dieu et Père, c'est de visiter les orphelins et les veuves dans leurs tribulations, et de se conserver pur des souillures de ce monde.
(Jacques 1:27)
Dépenses publiques annuelles supplémentaires nécessaires
pour atteindre l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation
Secteur d’investissement prioritaire |
Coût annuel |
1. Amélioration de la productivité agricole dans les communautés rurales pauvres |
2,3 |
2. Mise en valeur et conservation des ressources naturelles |
7,4 |
3. Amélioration des infrastructures rurales et de l’accès aux marchés |
7,8 |
4. Renforcement de la production de connaissances, de l’apprentissage et de l’information |
1,1 |
5. Accès des plus démunis à la nourriture |
5,2 |
Dépenses totales de l’investissement |
23,8 |
Bénéfices annuels attendus de la réalisation de l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation |
120,0 |
Besoins spécifiques de l’Afrique
Le continent africain est confronté à des défis particuliers. Selon les derniers chiffres (pour 1997- 2001), environ 205 millions de personnes - soit 27 pour cent de la population africaine - souffrent chroniquement de la faim, contre 171 millions en 1990-1992. La proportion de personnes qui souffrent de la faim diminue légèrement, mais leur nombre augmente, en valeur absolue.
Les débouchés économiques accessibles avec le capital financier et humain limité de l’Afrique, aux niveaux des ménages et des pays, devront provenir essentiellement de l’agriculture car ce secteur fait vivre entre 70 et 80 pour cent de la population africaine. Le développement de l’agriculture doit être au cœur du développement durable en Afrique, si l’on veut réduire de façon significative l’incidence de la faim et de la pauvreté. Malheureusement, la diffusion de l’épidémie de VIH/SIDA est en train de dévaster l’agriculture. En Afrique subsaharienne, le SIDA a déjà fait quelque 7 millions de victimes parmi les travailleurs agricoles depuis 1985 et pourrait en tuer encore 16 millions d’ici à 2020. Plus de 20 pour cent de la main-d’œuvre agricole a ainsi été perdue au Botswana, en Namibie, au Mozambique, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Des pertes d’une telle ampleur peuvent causer le déchirement total du tissu social des communautés rurales.
Les besoins en ressources indiqués ci-après pour le Programme de lutte contre la faim représentent les montants minimaux nécessaires pour contribuer à réduire l’incidence de la faim par le développement de l’agriculture en Afrique. Ces chiffres ne comprennent donc pas le coût des programmes visant à promouvoir un accès direct à la nourriture. Compte tenu des besoins spécifiques de l’Afrique, en particulier de l’Afrique subsaharienne, il faudra au minimum 4,6 milliards de dollars EU par an. Il est proposé que ces ressources supplémentaires soient allouées à l’Afrique subsaharienne, selon la répartition suivante: 2,4 milliards de dollars EU, sous forme d’aide au développement agricole et rural à des conditions de faveur, plus 1,6 milliard de dollars EU provenant de sources nationales publiques. En outre, un apport additionnel de 0,6 milliard de dollars EU par an devrait être mis à disposition, sous forme de prêts aux conditions commerciales.
Des responsables africains ont lancé un programme plus ambitieux, appelé Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Les priorités intersectorielles du NEPAD sont les suivantes: la paix, la sécurité, la démocratie, la gouvernance politique et économique et le gouvernement d’entreprise. A ces priorités s’ajoutent les priorités sectorielles suivantes: infrastructure (énergie, transport, eau et assainissement, technologies de l’information), mise en valeur des ressources humaines (lutte contre la pauvreté, éducation, inversion de l’exode des cerveaux, santé), agriculture, environnement et culture. Le cadre du NEPAD, qui s’applique à toute l’Afrique, peut être un mécanisme important pour atteindre, voire dépasser, les objectifs du Sommet mondial de l’alimentation, dans toute la région.
Le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) a été lancé en juin 2002 sous les auspices du NEPAD. La Déclaration du Sommet de l’Union africaine sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique, adoptée à Maputo en juillet 2003, contenait l’engagement de mettre d’urgence en œuvre le Programme détaillé, ainsi que celui d’adopter des politiques saines de développement agricole et d’accroître les ressources budgétaires destinées à leur mise en œuvre. Les gouvernements se sont engagés à allouer au moins 10 pour cent de leurs budgets nationaux au développement agricole et rural et à la sécurité alimentaire, dans un délai de cinq ans.
A moyen terme, la promotion d’un développement intégré et équilibré de l’agriculture devra être centrée sur trois actions prioritaires, à savoir: accroissement des disponibilités alimentaires et réduction de l’incidence de la faim; extension des superficies de terres faisant l’objet d’un aménagement durable et de systèmes de maîtrise des eaux fiables; et amélioration de l’infrastructure rurale et de l’accès aux marchés. Les ressources nécessaires pour ces trois actions prioritaires sont estimées à 13 milliards de dollars EU par an, entre 2003 et 2015.
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Dans le cas où vous avez un budget serré ou que vous pensez que la connaissance n'a pas de prix !